Fanny Hash, illustratrice strasbourgeoise
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Les chiens de la SPA de Strasbourg, je n’ai pas trouvé meilleur coach sportif, sérieux, mon cul n’a jamais été aussi ferme et au moins je dépense mon énergie utilement.
Votre plus grande qualité ?
Je suis une petite rigolote à l’imagination débordante.
Votre plus grand défaut ?
Je manque souvent d’audace de peur d’avoir l’air prétentieuse de désirer telle ou telle chose. C’est simple, j’m’excuse de tout, j’m’excuserais même d’exister et je laisse ma place ou m’efface dès que je me sens jugée. C’est ballot car je trouve qu’être audacieux est la plus belle des qualités. Se préoccuper tant de l’avis des autres est un comportement égocentré que je tente de combattre.
Vous considérez-vous comme quelqu’un de connecté ?
Autant qu’un boulier chinois ! Justement les filles de ma sœur (la plus jeune a 10 ans) m’ont expliqué tout à l’heure à quoi servent Snapchat, Instagram, Youcam makeup… c’est un truc de fou, ces retouches photos et le travail de l’e-réputation que même des enfants s’infligent avec plaisir instinctivement. Malheureusement, c’est çà la réalité, la place que l’on occupe dans le monde virtuel. Bon au pire, je vais les engager pour s’occuper de ma com.
Le héros de fiction auquel vous aimeriez ressembler?
Mystique des X-men, être métamorphe, pour justement ne jamais être moi. Revêtir l’apparence de n’importe qui, et ce tout en étant nue en vrai, ce serait du pur kiffe. Ok, là cash, j’imagine bien quelques plans pas honnêtes, voire vicelards mais « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », j’prendrais la main à la place des puissants de ce monde pour tout révolutionner.
Le job que vous avez toujours rêvé de faire, même si vous faites le contraire à présent ?
Je voulais être Karl Lagerfeld, je crois. J’adooooore la mode! Dans le fond, j’voulais un job que je n’aurai pas choisi mais qui m’aurait choisie car çà ne pouvait pas être autrement comme si j’étais faite pour quelque chose. Et étrangement je crois que l’illustration me fait ressentir çà.
Votre héros dans la vie réelle?
Mon chat, Léo, il a tout compris à la vie! Il glande toute la journée, fout le bordel partout, ne participe à aucune tâche sous prétexte qu’il n’a pas de pouce et maîtrise à merveille son pouvoir sur nous, pauvres humains.
La chanson que vous sifflez dans la douche?
Je suis incapable de siffler ou même de fredonner un air existant. Ma tête est pourtant pleine d’airs décomposés et recomposés, totalement méconnaissables alors faute de savoir les retranscrire, je danse. Sous la douche, je bouge de la tête comme une folle. J’ai les cervicales ultra souples.
Comment vous voyez-vous dans 20 ans?
Métamorphe et du coup, ne pas être soumise au vieillissement, ok, on peut rêver. J’n’imagine pas le temps qui passe, c’est sans doute pour çà que je perds souvent mon temps.
Votre film culte ?
Ok je vous l’avoue, c’est super honteux mais c’est Clueless, y a des couleurs pastel de partout, c’est comme manger de la guimauve avec les yeux, c’est délicieusement régressif.
Ce que vous détestez par-dessus tout ?
La mauvaise foi des puissants de ce monde quand ils disent qu’ils ne peuvent pas changer les choses, à un moment faut avoir des couilles et ne plus laisser l’argent tout pervertir.
Le talent que vous aimeriez avoir ?
J’aimerai savoir chanter ou au moins savoir taper dans mes mains en rythme car c’est super frustrant en concert de ne pas pouvoir manifester sa joie.
Que manque-t-il à Strasbourg pour être une ville incontournable d’Europe ?
Strasbourg est une ville superbe. Elle mériterait plus de streetart pour s’habiller entièrement d’art, que des fresques envahissent tous les murs ennuyeux de ses bâtiments administratifs afin de moderniser et rendre unique chaque mur et ainsi offrir aux visiteurs une ballade artistique.
Si vous étiez un quartier de Strasbourg ?
La presqu’île Malraux. C’est un espace anti-ennui, tu peux y être bien seule avec toi-même.
Votre restaurant strasbourgeois préféré ?
Copains comme cochons. C’est bien situé, le décor est sympa, leur terrasse idéale et l’accueil est chaleureux. Ils sélectionnent des produits de qualité et les cuisinent élégamment. Je n’ai jamais été déçue.
Votre bar strasbourgeois préféré ?
La Mandragore, sans hésitation. Ce lieu a de la personnalité. J’adore le décor, la musique choisie avec soin, leur russe blanc et l’accueil bienveillant accordé à chacun. Sans balancer de nom, j’en ai assez de ces bars pseudo hype, à la déco pourrie, à l’hygiène douteuse où le client doit limite s’estimer heureux d’être servi parce qu’en plus il y a des barman ou barmaid qui se la jouent et te prennent de haut.
Autre ville en Alsace et pourquoi ?
La Petite Pierre et son festival de jazz.
Quelle est la chose que vous changeriez en premier si vous étiez Maire de Strasbourg ?
Je mettrais des hauts parleurs dans les rues et diffuserais de la musique pour adoucir l’ambiance urbaine, comme il y en a dans le parc Disney. Avec de la musique, les gens ont l’impression d’être dans un film, dans un univers féerique. Les groupes locaux pourraient être engagés pour créer ces bandes son.
Votre marque alsacienne préférée ?
Kronenbourg. No comment.
En 3 mots, décrivez-nous votre Strasbourg ?
Charmant, épicurien et cyclable.
Votre actualité ?
Comme j’adore Le bar La Mandragore, je les ai sollicités pour pouvoir y faire ma première exposition. Mes illustrations habillent leurs murs tout le mois d’avril. Je m’y suis prise à l’arrache donc je n’ai rien mis en vente, c’est conçu comme une carte de visite de mon univers. Ce qui a apparemment fait des frustrés, çà fait plaisir et m’encourage à penser à la commercialisation. Je collabore également à la création d’un spectacle avec le groupe de musique Une Abeille dans le Bonnet. Mes créations graphiques inspirées de leurs chansons seront utilisées dans des vidéos projetées pendant le concert. A noter notre première représentation à Strasbourg le 23 juin 2016 au Camionneur.
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