Interview de Supacat : collages streetart dans les rues de Strasbourg

Au détour d’une rue, j’ai découvert les collages de Supacat dans les rues de Strasbourg, j’ai voulu en savoir plus sur ce drôle de chat, voici donc les réponses à mes questions du street artist…

D’où t’es venue cette idée ?

L’idée du chat m’est venue un jour à la machine à café du taf, qui est souvent l’endroit où tu peux échanger de tout et de rien avec tes collègues et réfléchir à pas mal de choses. Je voulais créer quelque chose de sympa pour m’amuser et interagir avec avec des gens et des lieux que j’apprécie. Ainsi est né le Supacat.

Pourquoi un chat ? Parce que tout le monde aime les chats. Les chats passent aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Un chat, c’est libre et indépendant et ça aime se balader partout sans être bridé. Un peu comme moi quoi ! Et puis ça fera plaisir à ma mère le jour où je lui dirais que je passe mes nuits à coller des chats lol.

J’ai commencé à en coller deux-trois, puis je me suis pris au jeu. J’ai commencé à cibler les lieux que j’aime bien et à personnaliser les chats en fonction, comme pour le Pixel Museum et certains restaurants et bars de Strasbourg. J’ai créé ensuite un profil instagram pour garder une trace des collages et pour pouvoir communiquer avec d’autres artistes ou avec des fans du chat.

Ça te prend combien de temps de préparer tes visuels ?

Le temps de préparation comprend la recherche des lieux, la visu avec la street view pour repérer où coller, puis ensuite la déclinaison du chat en fonction du lieu. Ça prend pas mal de temps mais le plus long, c’est le découpage. Quand je ne passe pas des heures à coller, je passe des heures à découper. Les ciseaux ne sont jamais loin. Je me mets un bon film ou une série puis je découpe en même temps.

Es-tu payé pour faire ça ?

Je ne perçois aucune rémunération pour mes collages. Je colle pour mon plaisir. C’est devenu comme une drogue. J’ai toujours un seau, de la colle, et des chats imprimés dans le coffre de ma voiture « en cas d’urgence ».

Quel est ton rapport à la ville de Strasbourg ? pour faire ça ici et pas ailleurs ?

J’ai collé des chats dans d’autres villes de l’Eurometropole mais ils ont rapidement été arrachés. Des villes peut-être trop « bourgeoises » ou « propres« . Je crois qu’il y a vraiment qu’à Strasbourg qu’ils ne sont pas arrachés. Il y a un certain respect du street-art à Strasbourg. Au début, quand je collais et que des gens m’interpellaient, j’avais toujours peur qu’ils prennent ça pour du vandalisme, me fassent la morale ou appellent la police.

C’était tout le contraire. Les gens veulent savoir pourquoi un chat, pourquoi cet endroit et surtout dans quel but. Ils veulent savoir pourquoi je fais ça. L’être humain a toujours besoin de raisons et de comprendre pourquoi on fait telle ou telle chose. Et quand je leur réponds que je fais ça parce que je veux donner le smile aux gens qui les remarquent, certains rigolent et d’autres repartent sans leur réponse. Strasbourg est un superbe terrain de jeu, il y a vraiment de quoi faire. Et si ça peut un peu égayer la ville, c’est vraiment cool.

Et au milieu du street art ?

J’adore le travail de Banksy. J’ai eu la chance il y a quelques années de tomber par hasard sur une expo non-officielle en Slovénie qui présentait ses plus grandes œuvres. C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu envie de créer quelque chose de graphique que je pourrais afficher partout. Ayant pas mal de projets à côté, j’ai du mettre ça en attente avant de pouvoir enfin me lancer cette année. J’ai du me documenter sur les techniques, les pochoirs, le graff, le collage, c’était comme si je retournais sur les bancs de l’école. Ça tombe bien, j’aime chercher et expérimenter par moi-même de nouvelles choses.

Pourquoi tiens-tu à rester anonyme ?

Je souhaite rester anonyme car je trouve ça cool de garder le mystère autour du chat. Etant fan de Marvel et de l’univers Comics, j’apprécie la discrétion et le mystère autour de certains personnages. Le fait qu’ils agissent la nuit puis qu’ils reprennent leur vie « normale » le lendemain dès que le réveil sonne. J’avoue, quelques uns de mes amis proches sont dans la confidence, ce qui me permet de les envoyer à ma place pour récupérer du matériel ou pour certains événements.

Vas-tu décliner tes visuels sous d’autres formes ? Pourquoi pas des t-shirts, sweats, autocollants ?

On m’a déjà demandé si j’allais faire des tshirts du « Supreme Supacat« , qui détourne le logo mythique de la marque Supreme. Je ne suis pas contre cette idée mais ayant également envie de découvrir la sérigraphie, je ne veux pas tout faire dans l’urgence. J’aurais le temps de me pencher sur la question quand il fera vraiment trop froid pour coller. J’ai également envie de décliner les Supacats sur supports bois ou PVC. Faire des objets avec. J’ai pas mal d’idées et je pense qu’il me faudra 9 vies pour tout faire.

Ton artiste « street » strasbourgeois préféré ?

Mon artiste street strasbourgeois préféré est Jaek El Diablo. J’aime son style qui mélange tout ce que j’aime : culture US, comics, NBA/NFL, Hip Hop, détournements de personnages divers… Je me souviens lui avoir fait une demande de stage il y a 15 ans. Il ne prenait pas de stagiaires mais il avait pris le temps de me faire une réponse cool par mail. J’adorais son site web, très graphique et en Flash, une révolution à l’époque, les réseaux sociaux se limitant à MySpace… Dans ses créas, il y avait une photo d’un tableau avec des super-héros dont Magnéto, un de mes vilain préféré, je ne pouvais qu’aimer !

As-tu d’autres projets dans le genre ?

J’ai pas mal de projets à venir, comme la création de chats en bois et sur toiles. Dont un pour un événement spécial, mais je ne peux pas encore communiquer là-dessus pour le moment. Puis toutes les demandes diverses faites via Instagram. Certains me contactent même pour me demander de coller un chat personnalisé devant chez eux ou sur le chemin de l’école de leurs enfants, je trouve ça génial.

Peut-on te suivre sur d’autres réseaux sociaux ?

Je ne suis que sur Instagram. Facebook et Twitter, ça m’emmerde. Instagram c’est parfait pour choisir ce qu’on veut voir et communiquer avec des gens qui partagent les mêmes passions ou qui font également du street art.

www.instagram.com/supacat.sxb

Portrait Kapoué n°43 : Foxy Evie, chanteuse folk strasbourgeoise

Portrait Kapoué n°43 : Foxy Evie, chanteuse folk strasbourgeoise

Foxy Evie, qu’est ce qui te fait lever le matin ?

Là, actuellement, mon réveil! En automne et en hiver, je galère totalement à me lever le matin.. En revanche quand reviendront les beaux jours je pense que ça sera le fait de sentir un doux rayon de soleil et d’entendre les oiseaux dehors qui vont me motiver à sauter hors du lit! Ça fait très Blanche-Neige cette histoire, mais ouais en gros c’est ça! Après selon le programme de la journée, j’ai évidemment aucun mal à me bouger d’en dehors de la couette 🙂

 Ta plus grande qualité ?

Je ne sais pas vraiment quoi te répondre alors du coup je vais reprendre une chose qu’on me dit souvent. Je suis quelqu’un de très souriante! Un emoji sur pattes dit-on! Bon comme tout le monde, parfois, je fais la gueule haha. Mais oui il paraît que c’est une de mes qualités les plus frappantes et tant mieux!!

 Ton plus grand défaut ?

Être une hypersensible qui se cache (ou non!). Mais quand on est comme ça et qu’on le cache, ça fait parfois pas bon ménage. Et puis au vue de mon métier (je suis infirmière), selon les cas, on se retrouve très vite affectée. Il faut savoir laisser tout ça au vestiaire mais finalement je reste humaine et même si c’est une très bonne chose dans ma prise en charge, ça me pèse parfois en rentrant chez moi. En revanche, cette hypersensibilité, ça m’aide beaucoup pour trouver l’inspiration.

 Te considères-tu comme quelqu’un de connectée ?

Hmm oui ! Et peut être même un peu trop, j’avoue! Je passe majoritairement mon temps sur Instagram, j’adore cette application, je suis à fond dans le visuel et il y a vraiment des comptes coup de cœur dont j’ai beaucoup de plaisir à suivre quotidiennement! Et puis, ça a été aussi un moyen de faire quelques belles rencontres par ici et Dieu sait que c’est pas toujours évident de débarquer dans une nouvelle ville quand on connaît pas grand monde. Autrement, Facebook, Twitter, Pinterest, .. Les classiques ! Oui, je suis vraiment TRÈS connectée !

Le héros de fiction auquel tu aimerais ressembler ?

Difficile de choisir, il y a pleins de héros de fiction que j’adore. Mais allez, comme c’est une de mes séries préférées en ce moment, je dirais Maggie ou Carol dans Walking Dead! C’est mon petit côté féministe qui parle, mais, elles sont tellement badass, courageuses et fortes que je les trouve totalement fascinantes! Des véritables wondernénettes!

 Le job que tu as toujours rêvé de faire, même si tu fais le contraire à présent ?

Pendant longtemps j’ai voulu travailler dans le spectacle ou l’audiovisuel.. J’ai donc démarrer mon cursus scolaire dans cet optique là et finalement.. Je suis infirmière ! Comme quoi ! Et finalement, hormis pour la musique, je pense que j’aurais beaucoup de mal à exercer un autre métier. Malgré la situation complexe actuelle dans le domaine de la santé et le milieu hospitalier, j’aime mon métier et m’occuper de mes patients. C’est un métier profondément gratifiant si l’on sait faire la part de choses et essayer d’en oublier certains aspects difficiles ou négatifs. Je me verrais pas ailleurs que dans mon super pyjama-blouse!

 Ton héros dans la vie réelle ?

Ma Maman! Je voue une admiration inconditionnelle à sa façon d’avancer dans la vie quoi qu’il arrive. Et plus les années passent, plus elle relativise. Elle développe une sacrée sagesse dont j’essaie de m’inspirer. Malgré tout ce qu’elle a pu traverser, elle a toujours le sourire, elle a toujours ses convictions et c’est une battante! Et en bonus, elle a plus de 60 ans et elle sait ce que c’est que twerker. C’est pas trop classe ça ?

La chanson que tu siffles sous la douche ?

Tu vas te dire cliché et je m’excuse 1000 fois auprès de mes voisins mais majoritairement je crois que celle que je chante le plus c’est « I will always love you » haha ! J’ai du mal à assumer mais oui, cliché cliché! Autrement « What’s up » des 4 non blondes.. Cette chanson c’est définitivement THE chanson 🙂

 Comment te vois-tu dans 30 ans ?

Dans 30 ans.. Wow bon déjà j’aurais 53 ans, donc j’imagine que je serais un peu défraîchie, sûrement un peu aigrie, ménopausée quoi haha ! Non sérieusement, j’ai déjà beaucoup de mal à me projeter dans 2 semaines alors 30 ans.. J’espère simplement que je serais en bonne santé, entourée des gens que j’aime et toujours une guitare et un micro a porté de main!

 Ton film culte ?

Hm difficile de n’en choisir qu’un mais je dirais Grease! J’admets c’est totalement kitsch, mais j’aime tellement cet univers vintage, rétro avec les fameuses « Pink Ladies » et mon 1er crush Kenickie.. Chut, je devais avoir genre 8 ans! Après, en tant que chanteuse/musicienne, un film musical ça me parle forcément et sans déconner, qui n’a jamais fredonné un petit « Youdeuouonedédaïwouant » (tu vois laquelle c’est je crois haha!)

Ce que tu détestes par-dessus tout ?

J’ai énormément de mal avec le manque de respect et les critiques gratuites.. Comme je t’ai répondu avant, je suis quelqu’un de très connectée et c’est quelque chose qui me frappe d’autant plus sur les réseaux sociaux. Toutes les critiques et le manque de respect visible sur la toile. Pff parfois c’est d’une violence, ça me débecte. Les gens se sentent beaucoup trop forts derrières leurs claviers.. Et bon, malheureusement on retrouve aussi ce comportement dans la vie de tous les jours et pas que chez les jeunes d’ailleurs..!

Le talent que tu aimerais avoir ?

Savoir cuisiner. Mon frangin qui est chef de cuisine a sûrement volé le talent de toute la fratrie.. Je suis vraiment pas douée. Sauf en pâtisserie, je me défend! En attendant, vive les pâtes!

 Ta meilleure blague?

T’es prêt ? Elle est naze mais alors archi naze :

Comment appelle-t-on un chien qui n’a pas de pattes ?

On l’appelle pas, on va le chercher…

J’adore les animaux hein, mais je sais pas c’est tellement naze que ça me fait rire. Ok. Et maintenant, je pars loin en courant!

Que manque-t-il à Strasbourg pour être une ville incontournable d’Europe ?

Du street art et encore du street art ! Je sais qu’il y a déjà quelques jolies pièces planquées dans Strasbourg mais ça serait énorme d’en trouver autant qu’à Londres par exemple ! Je trouve que ça apporte tellement de classe à une ville, ça lui forge davantage son identité et puis l’art ne peut qu’apporter de bonnes choses! Mention spéciale au sublime graff de Nelson Mandela rue Finkwiller 🙂

 Si tu étais un quartier de Strasbourg ?

Ça fait un peu moins d’un an que j’habite à Strasbourg et j’ai eu un coup de foudre pour la Petite France. Ça serait définitivement mon quartier si je devais en choisir un. J’aime le charme que cet endroit renvoie, c’est, je trouve, un quartier qui reflète parfaitement la culture et la vie en Alsace.

 Ton restaurant strasbourgeois préféré ?

Et bien en tant que fraîche strasbourgeoise (je ne suis là que depuis mars 2016), je n’ai pas eu maintes occasions de tester des restaurants par ici, mais c’est une de mes résolutions 2017 🙂

J’ai dernièrement été à l’inauguration de « L’Algorythme » à la Krutenau et j’ai pu y manger un burger avec du pain bretzel.. Rolala rien que d’y repenser, ça me fait saliver! Du coup, je conseille vivement!

Ton bar strasbourgeois préféré ?

Cruel dilemme! Je n’ai pas eu l’occasion d’en tester des centaines mais j’ai énormément aimé l’alchimiste pour sa déco et en bonus une gérante plus que sympathique. Après, j’aime beaucoup aussi le grincheux et sa diversité de choix niveau bières! Sans blagues, c’est juste une petite tuerie d’avoir autant de choix! Autrement, je pense qu’on peut me trouver facilement aux Berthoms, chez Jeannette et les cycleux ou à l’Excalibur. (et maintenant je vais arrêter d’en citer, sinon on va s’imaginer des choses obscures :-P)

 Autre ville préférée en Alsace et pourquoi ?

Aah sans hésitation, Colmar ! Parce que c’est ma ville de cœur, de naissance & malgré un manque certain d’animations & de choses cool à faire.. Je serais éternellement fan de son côté rustique, touristique & certains de ses paysages « cartes postales » (Mention spéciale à la sublime déco du champs de mars pour le marché de Noël 2016 d’ailleurs!)

 Quelle est la chose que tu changerais en premier si tu étais maire de Strasbourg ?

Bon ça paraît peut être un peu bête, mais j’adorerais que les tram circulent toujours entre minuit et demi et 4h30.. Non parce que c’est frustrant quand t’habites pas au centre ville même, de devoir rentrer tôt d’une soirée!
Résolution 2017: me trouver un vélo pourri pour m’accompagner pendant les heures obscures (aka sans tram)!

 Ta marque alsacienne préférée ?

On a le droit à un joker? J’avoue que je ne pourrais pas dire, rien ne me viens à l’esprit dans l’immédiat.

En 3 mots, décris-nous ton Strasbourg ?

Dynamisme, culture et diversité!

Foxy Evie, décris-nous à présent ton style musical…

Là, tu me poses une colle ! En fait, j’écoute tellement de choses différentes et j’aime chanter tellement de choses différentes aussi, que je t’avoue que je ne sais pas vraiment comment me définir musicalement.. Je suis assez folk, rock, jazzy dans ce que je propose mais il m’arrive fréquemment de tenter d’autres styles lorsque je m’entraîne en technique vocale et du coup sur mon SoundCloud ou YouTube par exemple, tu pourras retrouver une reprise de Balavoine comme une reprise de Etta James comme une reprise des 4 non blondes, Muse, Nirvana, … Je pense que c’est ça qui est cool avec la musique. Il n’y a pas de limites, pas de contraintes, pas forcément de genre à suivre (même si bien sûr on définit différents styles), rien n’est prédéfini, tout est possible!

 Si tu avais pu percer dans un autre art que la musique ça serait lequel ?

La danse ! J’en ai fais de mes 5 ans jusqu’à mes 15 ans mais suite à des blessures, j’ai décidé de m’arrêter et puis j’avais perdu la passion à l’époque.. Je pense tout de même m’y remettre prochainement, ça me manque.

 As-tu déjà pensé postuler à un TV crochet du style THE VOICE ou NOUVELLE STAR ?

Et bien en fait, il y a deux ans j’ai eu la chance de déjà pouvoir accéder aux pré-castings de The Voice sur Paris (juste avant les auditions à l’aveugle) ainsi qu’au casting qu’ils avaient organisé à l’Illiade à Illkirch, mais je me suis laissée totalement embarquée par les émotions et le stress et du coup je ne suis pas allée plus loin que ça. Ensuite, je pense que à cet époque je manquais aussi d’une certaine maturité et de technique. Je suis autodidacte et c’est vrai que je sens que j’ai des lacunes niveau technique musical et vocal.

 Souhaites-tu percer dans ce domaine ou est-ce uniquement une passion pour toi ?

Ça serait mentir de dire que je ne souhaiterai pas percer dans ce milieu, mais je reste néanmoins réaliste sur ce point. Bien évidemment, si la vie et les opportunités se présentent de sorte que j’arrive à avancer dans la musique, je serais la fille la plus heureuse du monde! Mais c’est déjà que du bonheur de partager sur internet majoritairement et de temps en temps face aux gens de bonnes ondes musicales et de recevoir aussi de bonnes ondes de la part des gens qui me suivent, que ça me va déjà amplement. Advienne que pourra!

Y a-t-il une vraie scène musicale strasbourgeoise ?

Totalement ! Et je suis justement venue par ici pour ça, car je trouve qu’il y a une énorme diversité musicale à Strasbourg et tellement de beaux et bons talents déjà connu ou encore à découvrir! Vraiment, rien que pour ça, je peux le dire, les Strasbourgeois vous gérez à mort!

As-tu déjà fait des collaborations avec d’autres artistes locaux ?

Je n’ai pas eu encore l’occasion de vraiment faire de collabo par ici, hormis un titre enregistré avec « 2Grump » disponible sur mon SoundCloud. J’ai également assurée la première partie de la release party du premier EP de « Stories in colours » en mai dernier à la Popartiserie. À côté de mon projet solo, je suis entrain de monter un projet de reprises acoustiques avec un ami guitariste et chanteur qui s’appelle « Go Plug Yourself » (oui, le nom est tendancieux haha mais nous parlons bien du terme de Plug dans le sens de brancher une guitare.. Haha). Autrement, j’aimerai aussi monter un projet jazzy-blues-folk avec des inspirations tirées de chanteuses telles que Etta James, Aretha Franklin, Amy Winehouse, … Avis aux amateurs! 🙂

Tes projets pour 2017 ?

Continuer à travailler ma technique, développer le projet « Go Plug Yourself » avec mon pote et monter une setlist opérationnelle pour des lives dans les bars strasbourgeois. J’aimerai aussi donc reprendre la danse et peut être m’initier au théâtre pour être vraiment une « artiste » complète et peut être encore élargir mes horizons. Je suis une curieuse maladive, remplie de rêves et d’ambitions 🙂

NB: Crédit photo de la couverture de cet article : owly_pix

Découvrez ici les autres portraits de strasbourgeois…

Invité Kapoué n°12: TaKe Me, projet street art à Strasbourg

TaKe Me, projet street art à Strasbourg

Recevoir un cadeau et ensuite participer vous-même à la création finale d’un concept artistique, c’est ce que vous propose Alex Tréma, pochoiriste urbain parisien, au travers de son projet de street art original appelé TaKe Me, qui passera par Strasbourg les 14 & 15 Novembre prochain.

TaKe Me ce sont 24 mystérieuses pochettes calques avec une inscription rouge (TAKE ME) scotchées dans la ville qui, si vous les remarquez-vous invitent à les ramener avec vous.

A l’intérieur, une œuvre originale signée Alex Tréma  et une invitation vous proposant de retourner sur l’adresse mail de l’artiste une photo de votre trouvaille avec votre propre mise en scène, et ainsi vous-même, d’alimenter la créativité de ce projet.

Les visuels de pose dans les rues et les retours des participants à TaKe Me sont ensuite publiés sur le compte Facebook et le site de l’artiste.

Simplicité, générosité et interactivité sont les maîtres mots de TaKe Me.

Pour Strasbourg, le personnage choisit comme pochoir commun des 24 pièces est Alain Bashung.

Depuis Mai 2013, TaKe Me est notamment passé par New York, Paris, Londres, Rome, Lisbonne, Venise, Barcelone, Naples, Tanger. Strasbourg est la 22ème session.

Alors amis strasbourgeois, les 14 et 15 Novembre prochains, ouvrez les yeux et soyez curieux !

DAN23 : la référence du Street Art à Strasbourg

DAN23 : la référence du Street Art à Strasbourg

Intrigué et surtout agréablement surpris par le boulot graphique de Dan23 ces derniers temps sur Strasbourg, j’ai décidé de le contacter pour en savoir plus. Il a accepté de répondre à mes questions :

1) D’où tu viens?

Je suis né en Pologne et après avoir passe une quinzaine d’années dans le centre de la France, je suis arrivé à Strasbourg en 94.

2) Décris ton art, tes sources d’inspirations ?

Ma démarche est de placer, au sein des villes que je traverse, des portraits lumineux. Ces portraits représentent les différentes rencontres que j’ai faite dans ma vie. C’est en quelques sorte une série de polaroïds de mon parcours que je travaille consciencieusement en atelier pour le partager plus tard dans la rue. L’objectif n’est pas de heurter mais de rassembler sur des sujets aussi universels que la musique, l’enfance, l’amour, la compassion. Tous ces visages que l’on découvre simplement au détour d’une rue, ne sont que quelques coups de pinceaux réalisés avec passion qui je l’espère, offrira à certains un moment d’émotion.


3) Le but de tes œuvres, des messages?

Je n’ai pas de messages en particulier, à part peut être d’apporter un peu de poésie et de réflexion sur nos sociétés qui œuvrent le plus souvent à nous renfermer plutôt que nous rassembler. Mon travail est présent pour apporter un moment de détente, une bouffée d’air dans nos vies trop rapides, comme un bon vieux morceaux de musique. D’ailleurs chacun des visages que je peins porte le nom d’une chanson que l’on peut écouter mon site ou mon Facebook.

4) Ton rapport avec la ville de Strasbourg?

C’est une ville que j’affectionne pour sa dimension humaine et la beauté de son architecture, mon travail me permet de tenter de la rendre plus chaleureuse, plus humaine. Pour cela, j’utilise le portrait qui est universel et je prends soin de respecter les personnes qui croiseront mes visages en ne faisant pas l’apologie de la violence, du sexisme, de la guerre.


5) Pourquoi « inondes » tu le quartier gare et le Petite France de tes œuvres?

Pour la petite France, c’est simple, j’habite ce quartier et c’est toujours plaisant de découvrir la réactions des gens qui croiseront mes portraits. Pour le quartier gare, c’est à mes yeux le quartier populaire de Strasbourg où l’on croise tous types de cultures et de classes sociales.

6) Quel est ton point de vue sur la culture geek ?

Du fait de ses connaissances pointues, le geek est à mon point de vue peut être trop cérébral, mais étant un enfant de l’ère internet, je suis de très prêt, les révolutions technologiques. De plus le Street Art et internet sont étroitement lié, tous comme la radio à démocratisé la musique, internet a propulsé le Street Art comme une véritable révolution artistique hors des circuits institutionnels.


7) Sur quels réseaux sociaux te suivre ou te contacter? site web?

On peut me suivre sur beaucoup de réseaux sociaux Facebook, Flickr, Instagram, Pinterest et bien entendu mon site web : dan23.com

8) Des projets en cours? Des envies?

Les projets en cours sont multiples mais pour n’en citer que un seul, j’ai une résidence artistique durant 5 mois au Neuhof ou je vais relooker un appartement que l’on pourra visiter et réaliser des portraits des personnes vivant dans le quartier au sein de leur cadres de vie. On pourra suivre l’évolution  du projet sur le site projetraitdunion.com et sur mon site. En ce qui concerne les envies, ce serait de réaliser une grande fresque sur une façade strasbourgeoise.

9) Pour finir, donnes moi une phrase qui te résume toi et ton art ?

Simplicité.

Galerie photo:

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