Geeks, êtes vous tous devenus des datasexuels ?
Tiens, en voilà une bonne question! Tout d’abord, savez-vous ce que l’on nomme « datasexuel« ? C’est tout simple en fait, c’est un modèle théorique qui dit que le datasexuel est l’évolution numérique du métrosexuel : en gros, tu es un mix entre un geek et un métrosexuel, tu passes ton temps à partager tes données (les fameuses « data »), et tu le vis plutôt pas mal puisque tu trouve cela classe voir même « sexy » !
Je ne connaissais pas le terme il y a quelques mois, je l’ai connu par ma chère et tendre qui après avoir vu un reportage sur la Matinale de Canal + à ce sujet, me traita un matin de « datasexuel« . Premièrement énervé voir même un peu con car je connaissais pas la signification de ce sobriquet, j’ai du faire quelques recherches pour m’apercevoir qu’elle avait raison : j’étais bien devenu DATASEXUEL ! Je vous rassure, ça fait pas mal, sauf à la batterie de votre smartphone… Car, en effet, être datasexuel, c’est avoir une troisième main en forme de pomme (Apple) ou de robot (Androïd) et faire mumuse toute journée à détailler via des données connectées toute sa vie: ces endroits préférés avec Foursquare, le film qu’on vient de mater avec GetGlue, le nombre de kms fait à la course à pied avec RunKeeper… La liste est longue, et c’est là où on s’aperçoit qu’on le fait quasiment tous maintenant, avec certes, un degrés d’addiction variable selon les individus. Mais en général, on peut remarquer facilement que moins tu as une vie qui t’éclate, plus tu as envie de la partager en « data » sur ces nombreux réseaux ou applis: en gros, si tu n’existes pas dans la vraie vie, tu te dis que tu peux tenter le coup dans le virtuel?
Il est clair que ce coté datasexuel a été boosté par les réseaux sociaux, car bcp d’entre eux sont interconnectés provoquant un meilleur impact certes mais une plus grande dépendance. On en revient toujours au même problème: Communiquer Beaucoup ne veut pas tout le temps dire Bien Communiquer, il nous faut donc gérer nos datas ou tout simplement être réfractaires au système et rester à la lisière de la technologie sans y toucher… (Ça peut marcher, la preuve, nos parents et grand parents le font en ce moment même, et ils sont pas moins heureux !)
Donc oui, pour moi, je milite pour les datasexuels à partir du moment où ils maitrisent leur communication personnelles selon un but précis et sans exagérer :
Exemple numéro 1 : Tu es créatrice de mode, tu postes tes dernières créations sur Instagram, tu les retweetes avec le compte Twitter de ton blog pour avoir les avis de tes followers : OK !
Exemple numéro 2 : Tu es ambulancier, tu prends une photo de ton plateau repas pris à la cantine de l’hôpital service oncologie, tu y checkes avec Foursquare, et tu partages cette photo sur Facebook avec tes cousins ados et attardés : NON !
Etre datasexuel: pourquoi pas, mais ça doit pas t’empêcher de respecter les gens qui te suivent, t’entourent ou partagent ta vie IRL (In Real Life).
En conclusion, je vois que cet article n’a donc ni queue, ni tête (rien à voir avec le coté « sexuel » évoqué précédemment) mais j’espère au moins qu’il vous aura appris un nouveau mot (utilisable au Scrabble, ça fait pas mal de points).
Cependant, si le sujet vous intéresse, je vous conseille l’article sur SLATE : Le «datasexuel», le nouveau métrosexuel connecté ou encore ce graphique qui a fait le tour de la toile et vu sur Le Journal du Geek : Quel #Datasexuel es-tu?
Enfin, je vous conseille le dossier spécial Datasexuel dans le prochain numéro de GQ papier (normalement octobre 2012) pour le lequel j’ai été interviewé par un journaliste très sympa qui m’a repéré sur Twitter car j’y assume mon coté datasexuel jusque dans ma bio numérique ! (Je mettrais à un scan de l’article ici dès le numéro de GQ sera sorti en kiosques).
NB: j’ai pas parlé des geekettes, mais sachez que tout ce que je dis pour les mecs est valable pour les filles, même si les datasexuelles sont plus rares que les datasexuels ! 😉
Arf ! Bienvenue au club, moi aussi je me fait traiter de Datasexuel… Et je m\’en fiche royalement !
Lorsque l\’on à traversé la période ou se faire traiter de GEEK était la honte, se fait faire affubler de Datasexuel est presque rigolo.
Des que les bobos s’empareront de cette expression, le terme Datasexuel deviendra tendance et valorisant, comme ce fut le cas pour le mot GEEK… C\’est la vie…
Je suis d’accord avec toi ! C’est la vie… Et puis après tout, on fait de mal à personne… 😉
Parfois ça permet de faire de drôles de rencontres. 😉